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Personne n’en est à l’abri : lorsqu’un de nos proches traverse une période difficile, cela nous affecte. Pour les parents, cela peut venir de la compassion envers un enfant malade. Mais on éprouve également cela lorsqu’un ami rencontre des jours malheureux. Bien souvent, on choisit de passer du temps avec ce proche qui a besoin de notre soutien. Pour l’aider, on est prêt à donner de notre temps et de notre énergie.

Les situations d’aide à un proche, quelles que soient leur durée, sont un défi. Effectivement, même si l’on se rend utile, on ressent souvent un sentiment d’impuissance et d’injustice. En dépit de notre engagement aux côtés de ceux que nous aimons, c’est eux qui traversent les difficultés. Notre aide est limitée et l’accepter peut être difficile. C’est pourquoi nous choisissons de vous parler de l’usure émotionnelle. Lorsqu’on fréquente quelqu’un qu’on aime et qui souffre, il est important de préserver sa propre santé émotionnelle. Si l’on se laisse déborder par ses émotions, on ne peut plus apporter à notre proche le soutien qu’il mérite. De plus, ménager son énergie est primordial pour poursuivre sa route avec optimisme et persévérance !

Voici donc plusieurs éclairages sur le sujet de l’usure émotionnelle.

Empathie : ne pas se laisser submerger

Au premier stade de l’empathie, on ressent ce que notre proche ressent. C’est ce qu’on appelle l’empathie affective : émotionnellement, on ressent les affections d’autrui. C’est cette empathie qui nous permet d’avoir de la compassion. En fait, elle stimule l’entraide et nous motive à nous organiser pour améliorer ensemble la situation d’un proche.

Ensuite, on passe de la sensation à la compréhension. C’est ce qu’on nomme l’empathie cognitive : elle nous permet de nous mettre dans la position de notre proche. A l’aide de notre raison, nous ajoutons au partage des sentiments la compréhension plus fine de leur nature et de leur contexte. Cela nous permet par exemple d’anticiper la tristesse de notre proche pour la prévenir. Grâce à l’empathie cognitive, on aménage le quotidien d’autrui dans une démarche de prévention émotionnelle.

C’est le troisième stade d’empathie qui peut nous nuire. En effet, il n’est pas un outil pour agir harmonieusement en faveur de notre proche. Il s’agit de l’excès d’empathie. Celui-ci rompt la distance entre notre proche et nous-mêmes. Lorsqu’on fait preuve d’un excès d’empathie, on souffre autant que notre proche en devenant son miroir émotionnel. Evidemment, cette posture nous atteint et nuit à notre santé, mais elle nous empêche également de venir efficacement en aide à notre proche. C’est un degré d’empathie contre-productif.

Comment doser son empathie pour s’en servir comme d’un outil bénéfique dans nos relations interpersonnelles ? Comment reconnaître les situations à risque dans lesquelles on perd du recul face à notre proche souffrant ? Voici les exercices qui permettent de prendre la bonne distance et de protéger notre santé.

La technique du ballon

Cette technique simple recommandée pour les adultes comme pour les enfants permet de relativiser efficacement son engagement émotionnel. Il est recommandé de la pratiquer allongé, peu importe si c’est sur un lit, sur un canapé ou directement par terre.

Pour débuter dans cette éducation à la respiration ventrale, on peut placer sur son ventre un objet qui servira de repère comme par exemple un savon ou un fruit.

La première étape est d’inspirer lentement par le nez. L’objectif de cette inspiration est de faire remonter le ventre pour élever au maximum l’objet déposé. L’inspiration nasale doit ressembler à celle que l’on emploie pour sentir une odeur, lente et concentrée.

La deuxième étape est d’expirer par la bouche en faisant descendre au maximum l’objet dans le creux de son ventre.

Pour se calmer et relativiser, on conseille d’inspirer et d’expirer sur la même longueur de temps, entre 4 à 5 secondes pour chaque phases. En répétant cette respiration ventrale simple une dizaine de fois, on régule l’ensemble des réactions physiologiques. En d’autres termes, on se met physiquement dans une condition de neutralité émotionnelle.

Cette technique pour gonfler et dégonfler cycliquement le ballon imaginaire placé dans notre ventre est également facile à enseigner aux enfants.

Prendre l’habitude de se ménager

En respirant ainsi avant et après avoir passé du temps avec son proche souffrant, on se ménage un moment pour soi. Il est primordial d’instaurer ainsi un rituel de SAS pour ne pas risquer l’hyper-empathie. Une fois l’exercice effectué, on a les idées plus claires. Prendre soin de soi, c’est prendre soin de nos proches ! C’est pourquoi on se motive à ritualiser cet exercice pour revenir vers nos proches avec toujours plus d’énergie, prêt à soulever des montagnes !

 

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