Absente quelques jours? A savoir pour votre tout-petit!
Vous avez besoin de mieux vous organiser au quotidien? Si ce n'est déjà fait, cliquez ici pour recevoir les conseils d'autres parents organisés et n'oubliez pas de télécharger l'application gratuite Coorganiz pour mieux partager les agendas, les conduites, les choses à ne pas oublier et les documents utiles.
Absente pour le boulot, ou pour un WE en amoureux? Claude Berthon, notre psy pour enfants préférée, a répondu à nos questions de Mamans voyageuses pour être sûres de retrouver notre petit monstre en super forme, et partir l’esprit tranquille.
Coorganiz: Mon enfant à moins d’un an, je peux partir combien de temps?
Claude Berthon: « Au cours de la première année de vie de l’enfant, il est préférable que les absences de sa maman soient les plus courtes possibles, n’excédant pas une semaine. En effet, des périodes de séparation trop longues risquent de susciter chez le bébé un sentiment d’abandon susceptible de générer par la suite une angoisse aux moments des séparations qu’il aura nécessairement à vivre pour grandir (changements de lieux, de rythme, de nourriture ou de personnes). »
Coorganiz: Quand est-ce que je préviens mon enfant de mon départ?
Il est important de prévenir son enfant de ce prochain départ quelques jours avant celui-ci. Le petit enfant ne pouvant se projeter que dans un temps relativement court, il est inutile de lui en parler plusieurs semaines à l’avance. On lui mentionnera la durée de cette absence ainsi que la personne qui prendra soin de lui pendant ce temps. Le nourrisson et le bébé, bien que sans langage, disposent déjà d’une capacité de compréhension « affective » de ces paroles, l’enfant n’est donc jamais trop jeune pour les entendre.
Coorganiz : Il faut donc qu’il connaisse bien la personne qui le garde?
Claude Berthon: « On veillera, bien entendu, à ce que le tout-petit ait eu l’occasion, en présence de ses parents, de tisser des liens d’attachement suffisants avec la personne réferente -grand-parents, famille amie ou jeune-fille au pair- mais aussi le nouveau cadre où il passera ces quelques jours, s’il n’est pas gardé à son domicile, lui soit familier. «
Coorganiz: Que faut-il mettre dans sa valise?
Claude Berthon: « Afin de favoriser son sentiment de sécurité affective, tout objet habituel, doudou, musique, parfum ou autres seront les bienvenus. L’enfant à partir de 2-3 ans, pourra bien se représenter la durée de l’absence à l’aide d’une frise que l’on pourra afficher près de son lit, lui permettant de visualiser plus concrètement chaque jour le nombre de « dodos » qui le séparent du retour de ses parents. »
Coorganiz: Est-ce que j’appelle ou je Skype?
Claude Berthon: « Au cours du séjour, les appels téléphoniques ou audio-visuels quotidiens de la maman à l’enfant ne sont pas nécessairement souhaitables, sauf cas particulier d’urgence, car ils risquent d’interrompre le processus d’ « acclimatation » de l’enfant à ses nouveaux repères. En effet, le tout-petit ne peut pas gérer simultanément deux espaces affectifs . L’irruption de l’un dans l’autre peut réactiver fortement chez lui le manque de l’être aimé absent et ainsi compromettre son bien-être dans le moment présent.
On prendra soin en revanche de lui donner de temps en temps des nouvelles de sa maman et de lui rappeler, surtout au moment du coucher, que là où elle se trouve, elle continue à penser très fort à lui, à l’aimer de tout son cœur, et qu’ils vont bientôt se retrouver. »
Merci Claude…..Et moi qui palabre sur mes départs des semaines à l’avance, et qui appelle comme une malheureuse tous les soirs en faisant des grimaces sur mon smartphone….je vais revoir ma copie, les filles!