Je suis control freak, mais je me soigne

Imaginez….

Vous ne supportez pas les portes de placards ouvertes, les chaussettes qui traînent par terre, les étiquettes qui dépassent des vêtements neufs, les magazines mis de travers sur la table basse, les fils qui pendouillent, les traces de dentifrice dans le lavabo (et les gouttes d’eau … que vous essuyez systématiquement après vous être lavée les mains), les miettes de pain sur la nappe, les cuillères sales dans l’évier. Et l’on vous entend dire : aucune femme de ménage n’a jamais su faire le ménage aussi bien que moi, alors il faut bien que quelqu’un le fasse.

Maintenant que vos enfants ont grandi, vous aimeriez bien recommencer à travailler, mais vous dîtes à votre entourage que vos enfants ont encore besoin de vous. Sauf qu’à 14 ans et 16 ans, aucun ado n’a plus besoin de sa mère à plein temps.

Vos amies vous détestent, parce que vous ne pouvez pas vous empêcher de leur dire que leur coupe n’est pas nette, qu’elles feraient bien de faire du botox, et qu’elles devraient partir là-tout-de-suite-maintenant dans cet hôtel au Maroc que vous aimez tant, sous prétexte qu’elles ont mauvaise mine. Réserve la chambre 21, celle qui donne sur la mer, va t’acheter un sac dans le concept-store qui donne sur la plage, ils sont dingues, et n’oublie pas de bloquer tes vols maintenant, sinon les prix risquent de grimper, d’ailleurs, si tu veux, je m’en occupe ?

Vous vous reconnaissez  dans une de ces situations ? Vous ne seriez pas un peu obsessionnelle du contrôle, ou control freak comme le disent nos amis anglo-saxons ?

Le psychanalyste Roland Gori explique que les « control freak » sont « des gens monstrueusement pris dans une obsession compulsive du contrôle ».

Désordre, imprévus, lâcher prise. Impossible ! Difficile de se lancer dans une Co-organisation dans ces conditions…

Bonne nouvelle, cela se soigne !

L’incapacité à déléguer, à faire confiance, à faire faire par les autres, et ce besoin de tout micro-manager en permanence, ne vous inquiétez pas… cela se soigne.

La psychopraticienne Lysiane Panighini propose à ses patients plusieurs étapes :

• Commencer par comprendre d’où vient ce besoin de contrôle compulsif, qui ne trahit rien d’autre qu’une grande insécurité affective, une volonté d’être aimé à tout prix. Cela consiste à « déconstruire ce comportement » de façon à ce que le patient réalise que le problème ne vient pas de lui, mais d’un contexte affectif, familial, communautaire, etc.
• Reconnaître ensuite les conséquences négatives de cet excès de contrôle : sur le couple, les enfants, les amis, les relations professionnelles, et à terme sur soi-même (anxiété chronique, dépression, burn-out, etc.). N’y a-t-il pas moyen d’accéder à plus de sérénité, et à profiter de la vie, tout simplement, en apprenant à lâcher prise ?

• Enfin, se souvenir de l’époque où l’on ne cherchait pas à tout contrôler, « faire prendre conscience à la personne qu’elle a su faire autrement à certains moments de sa vie, et que cela avait très bien fonctionné. Lorsque cette prise de conscience est faite, cela va assez vite dans le bon sens » explique Lysiane Panighini.

En parallèle d’un travail psychologique, la méditation, la sophrologie, la relaxation, le yoga, la kinésiologie, peuvent être d’un recours précieux . Au cœur des dispositifs, des objectifs communs :

• faire la paix avec ses propres émotions,
• se reconnecter avec son corps (en laissant de côté le mental),
• travailler sur l’état de « pleine conscience » qui permet de redécouvrir la richesse de l’instant présent.

Bref tout ce qu’il faut pour pouvoir en finir avec le control freak et laisser la place aux autres, aux imperfections et aux imprévus…bref à tout ce qui fait que vous allez pouvoir déléguer un peu et pour cela, rien de plus facile que Coorganiz App !