Comment faire participer les enfants aux tâches ménagères de la maison ?
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Mets la Table !!!
Mettre la Table, ranger sa chambre, prendre son bain, vider le lave vaisselle, s’habiller… Tout cela est parfaitement à sa portée, mais voilà votre petit lardon résiste ! Comment faire participer les enfants aux tâches ménagères de la maison ?
Tous les conseils de Claude Berthon, psychologue pour enfants, afin de les encourager à mettre la main à la pâte. A mettre en pratique dès aujourd’hui : plus d’autonomie pour eux et plus de temps pour vous ! Comment ça, les pauvres chéris ?
Pourquoi les enfants (les miens en tous cas !) n’ont jamais envie de mettre la table ?
Les jeunes enfants, le plus souvent centrés sur la satisfaction immédiate de leur désir personnel, sont naturellement peu enclin à comprendre l’intérêt de participer aux tâches familiales car celles-ci leur demandent en général de différer leur propre plaisir et exigent d’eux un effort important.
Les y encourager, malgré leurs résistances, constitue un puissant moyen d’éducation à la liberté qui les fait grandir et les arme utilement pour leur vie d’adulte.
Comment faire pour être entendu ?
Pour obtenir leur adhésion, la manière de les solliciter dans ces aides est donc très importante.
La forme impérative telle que « Range ta chambre », « Va prendre ta douche » a peu de chance d’être entendue par l’enfant qui préfère continuer à jouer, lire ou regarder la télévision. Alors comment faire participer les enfants aux tâches ménagères ? Ou de façon plus générale comment se faire entendre par nos enfants ?
Il s’agit de lui annoncer en premier lieu l’objectif de notre demande, afin qu’il comprenne l’enjeu et le sens du service qu’il va rendre : « Pour que nous puissions diner vite et que la soirée se passe paisiblement, …. »
Puis, « voudrais-tu, s’il te plait… » qui s’adresse personnellement à lui et sollicite sa liberté individuelle, « … mettre la table ? », ou «… finir ton travail ? » ou «… prendre ton bain ? ».
Et si cela ne marche pas, je fais quoi ? Je punis ?
Si l’enfant, malgré tout cela, refuse et préfère continuer à faire ce qui lui plait à ce moment-là, il sera pertinent de le prévenir calmement et sans colère que :
« D’accord, j’ai compris que tu préférais continuer à faire ce qu’il te plait, comme un petit enfant, mais alors, la prochaine fois que tu me demanderas de faire quelque chose comme font les grands (te coucher plus tard le samedi soir/ aller dormir chez un ami/ aller au Mc DO,..etc), je ne pourrai pas accepter, puisque tu as choisi de rester petit ».
Cette réponse est très différente d’une menace de punition qui reste en général sans effet et a plutôt tendance à verrouiller l’enfant dans son refus, dans une relation de bras de fer caduque et usante pour tous.
Elle souligne juste la nécessaire cohérence entre le choix de comportement que fait l’enfant et ses conséquences logiques.
Ca marche ! Je fais comment pour que ça continue ?
Quand l’enfant répond favorablement à notre demande de service, il est capital bien sûr de le remercier pour ce qu’il a fait et de chaleureusement l’en féliciter, en soulignant éventuellement devant le reste de la famille, les bénéfices que son aide apporte à tous. Il ne s’en sentira que plus fier de lui, gratifié pour son effort et désireux de le réitérer.
L’enfant, appréciant souvent les supports visuels qui lui permettent un meilleur repérage dans le temps (tels que planning, calendrier ou agenda familial), aura plaisir à établir ou à consulter un tableau récapitulant les évènements importants et la répartition des tâches de chacun tout au long de la semaine.
L’aspect ludique et « contractuel » de ce support peut être un puissant levier pour créer de bonnes habitudes d’implication pour tous les enfants de la fratrie. Il devient toutefois plus compliqué à établir à mesure que les ainés se trouvent plus occasionnellement à la maison…
On récapitule pour savoir comment faire participer les enfants aux tâches ménagères :
- Fini l’impératif !
- On utilise « Voudrais-tu » et on donne du sens à la corvée (pour quoi je dois le faire ?)
- En cas de refus, on remet en perspective sur le choix de l’enfant de rester petit.
- On remercie, et on organise la suite…
Et si vous vous demandez à partir de quel âge votre enfant peut il commencer à aider, voici quelques conseils bien pratiques de Claude Berthon pour Coorganiz !