Bien cohabiter avec ses parents aidés
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De plus en plus d’adultes retournent vivre chez leurs parents. C’est pourquoi les cohabitations parents-grands enfants se multiplient. Les causes de cette situation sont multiples, et si certains adultes y trouvent un moment de transition par souci pratique et économique, d’autres le font pour être au quotidien avec leur parent.
En effet, si vous êtes aidant, donc si vous organisez au quotidien la vie de vos parents dépendants, vous habitez peut-être avec eux, ou passez beaucoup de temps chez eux. Vous connaissez bien leur vie quotidienne et êtes impliqués dans sa gestion, avec l’agenda partagé Coorganiz par exemple. Cependant, cette configuration comporte ses risques pour la relation. Pas toujours facile de cohabiter avec ses parents quand on est adulte ! Pour ne pas souffrir de ces moments passés sous le même toit, voici quelques bonnes pratiques à adopter.
Les bienfaits des bonnes limites
En revenant vivre chez ses parents, il y a une chose que l’on oublie facilement. Même lorsqu’ils habitent toujours dans la maison de notre enfance, on va habiter chez quelqu’un, et non plus chez soi. Eh oui ! Les années ont passé et les parents ont pris un nouveau rythme de vie et de nouvelles habitudes dans leur logement. L’arrivée d’un grand enfant peut perturber l’harmonie des parents.
Pour que la cohabitation soit fructueuse, n’hésitez pas à établir les règles dès le départ. C’est une habitude commune pour les personnes en colocation que l’on oublie lorsqu’on vit avec des personnes de sa famille. Pourtant, la familiarité ne doit pas effacer les règles de vie élémentaire.
Ainsi, établir les limites (faut-il entrer en frappant dans les chambres respectives, par exemple, ou encore : y a-t-il une heure après laquelle il ne faut plus faire de bruit dans les pièces communes) est la première étape. Ensuite, il faut éviter de tomber dans une reproduction de la relation parent-enfant de la jeunesse. En effet, un adulte ne rend pas des comptes à ses parents comme un enfant le faisait. La cohabitation doit se co-construire entre pairs égaux.
L’occasion d’explorer la relation
Pour Sandrine, vivre chez sa mère dépendante a été un déclic : « Si je ne l’avais pas fait, je m’en serais voulu. Je peux partager beaucoup de moments privilégiés avec elle. Je rends la pareille en cuisinant pour elle maintenant qu’elle est âgée ! ». De nombreux adultes aidants voient dans cette solution un moyen de réduire les trajets et les pensées anxieuses. Cela étant, il est d’autant plus important pour les aidants qui vivent avec leurs parents de s’accorder des moments rien qu’à eux pour se changer les idées.
Julien, lui, cohabite ponctuellement avec sa grand-mère durant les vacances : « J’ai décidé de dormir chez ma mamie pendant mes vacances plutôt que chez mes parents, comme quand j’étais petit. C’est pas toujours facile de s’adapter à ses horaires de repas, mais bon… Ce n’est que pour une période et je profite quand même mieux de sa compagnie ! ». Julien le démontre : la cohabitation, même ponctuelle, est un moyen d’entretenir le lien.
Pour les aidants qui dédient une grande partie de leur temps libre à leur proche dépendant, la cohabitation peut être un piège qui se referme sur eux. Afin de bien la vivre et en faire un atout pratique, pensez donc à établir vos limites et à préserver votre énergie en ayant des activités extérieures rien qu’à vous !
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